Texte de substitution : Les grands principes de la linguistique et de la sémiologie appliqués à l’architecture suggèrent que l’objet architectural serait nécessairement signifiant, en tant qu’il est objet d’usage et objet de culture. À partir des années 1980, à un moment où la saturation du signifiant post-moderne lui fait perdre de son intelligibilité, architectes et théoriciens suisses alémaniques questionnent la possibilité d’une architecture qui serait « auto-référentielle », à la recherche d’une esthétique de l’immanence, faisant basculer l’appréhension de l’objet architectural d’une attitude réflexive, sémantique, vers les sens et ce qui relève du somatique. On s’intéresse alors aux modalités par lesquelles cette génération d’architectes nés au début des années 1950 et formés à Zurich rendent possible une architecture qui, libérée du signe, serait plus intelligible. Entre dialectique de la théorie et du projet, de l’objet pensé et de l’objet construit, s’opère la mise au jour d’une pensée constructive qui lie la forme, sa tectonique, et sa perception phénoménologique. Aussi s’agit-il, dans une démarche qui replace ce travail de recherche à l’aboutissement de cinq ans d’apprentissage de la discipline architecturale, de penser la légitimité du sujet, et de questionner ce que les architectes helvétiques ont à nous enseigner. Ainsi pourrait-on s’imaginer se saisir de ces enseignements et les faire émerger hors de ce cercle de maîtres, pour fabriquer les scènes ordinaires de la ville contemporaine en pensant intelligibilité, pérennité, et même anonymat, au moyen d’un certain essentialisme et en faveur d’une poétique du silence, d’une poétique de ce qui est apoïétique.
EXERCICE SANS NOM PROPRE
De l’intérêt de l’anonymat pour donner corps à une pratique contemporaine de la maîtrise d’œuvre en nom propre
The project aims to create a workshop centered around the concept of hospitality, using a pavilion as a metaphor for sharing, shelter, and social interaction. The pavilion will be built using locally sourced earth, transformed into handmade bricks by participants, encouraging a sustainable, low-carbon approach.
The pavilion’s design draws inspiration from urban forms (like city blocks) and seeks to foster feelings of closeness, warmth, and sociability. Its structure will be a simple square shape on the outside, but inside, it will offer varied spaces created through different cladding techniques — open, closed, or semi-private — to reflect diverse uses and emotions.
This participatory project will involve the local community and evolve based on the site context and input from users. Built along a harbor pier, it highlights local materials, sustainability, and collective creativity.
The pavilion was built using hundreds of handmade bricks, each crafted one by one with care and effort. However, on the eve of the exhibition, a heavy rainstorm struck and destroyed almost the entire structure. In the end, the earth simply returned to the earth — but the memories, the experience, and the spirit of collaboration remain.
Tutors : Lea Densa / Katja Marinic / Timothe Houillon / Damien Girard
Place : Fredericia, Denmark
Date : Summer 2017
Theme : Hospitality
Credit : Alexandra Kononchenko